Demain, j’arrête (de fumer) – J + 365 (ou quelque chose comme ça)
Publié par Charlie | Commentaires :3 | 20 septembre 2016Le 10 septembre 2015, il y a donc un an et dix jours, je vous annonçais que j’avais arrêté de fumer.
21 jours plus tard, je vous écrivais un deuxième article pour vous conter les détails, astuces et autres prises de conscience de cet arrêt. Qui se passait plutôt bien.
Mais ça n’a pas duré.
Que s’est-il donc passé pendant tout ce temps ?
Le mois de décembre 2015, je l’ai passé à Paris, avec mes bijoux O’Plumes, entre ventes privées et terrasses. Si vous me connaissez un peu, vous le savez : je viens de là-bas. J’y ai passé 27 ans de ma vie. Alors des copains, j’en ai des tas, et la nuit du 13 novembre, je l’avais passée au téléphone, à vérifier si mes miens respiraient, et à pleurer avec eux. Alors décembre, on l’a passé en terrasse, ensemble, et on a même improvisé des ventes de bijoux O’Plumes sur des tables de bistrot, de beaux samedi après-midi qui riaient fort.
Je vais être honnêtes avec vous : je crois que j’ai tenu à peine 3 jours avant de taxer une cigarette.
Pourquoi ?? La vraie question, c’est toujours : pourquoi ??
Mes amis parisiens comptent beaucoup plus de fumeurs que les sudistes, ou du moins de vrais fumeurs. En plus on était en terrasse, à se les geler, alors autant fumer. Le contexte était lourdingue, et on a pas mal picolé. La nouvelle habitude non-fumeuse était peut-être établie à la campagne, mais pas à la ville… Toujours se méfier des lieux et des souvenirs et habitudes qui y sont rattachés ! Sans parler des gens… Ma fée Isa et moi, on s’est rencontrées en fumant accoudées à la fenêtre de mon appartement parisien il y a des lustres. Alors forcément…
En janvier, j’ai tâché de reprendre le taureau de l’abstinence tabacologique par les cornes. J’ai beaucoup moins fumé qu’en décembre, mais j’ai racheté mon tabac à rouler pour les soirées… Et en février, je m’envolais pour l’Inde, où j’ai peu fumé mais quand même. À Bali, catastrophe, je rencontre les cigarettes au clou de girofle, je sombre.
Je rentre donc au printemps à nouveau fumeuse. Je veux toujours me débarrasser du tabac, mais je n’essaie pas, j’ai d’autres chats à fouetter, et beaucoup de pain sur la planche (vous remarquerez que je ne me prive pas d’expressions idiomatiques vintages). Énormément de déplacements cet été, si vous avez réussi à me suivre sur les réseaux sociaux au gré de mes pérégrinations, vous savez que par rapport à mon plan de départ des picnic zéro déchet de Laetitia, j’ai ajouté une date : Bruxelles !
Un été épuisant, hyper riche en rencontres, en nouvelles amitiés, en découvertes (mais j’y reviendrai… dans un prochain article).
À la fin de l’été, je fumais de nouveau le matin, et ça, je me connais, c’est TRÈS mauvais signe.
Et là, pouf, j’ai décidé d’un coup d’un seul que c’était le moment ou jamais de faire Vipassana, une retraite de méditation de 10 jours en silence, sans INTERNET ni TABAC. Je reviendrai sur cette expérience incroyable plus en détail prochainement, mais ce qui nous intéresse ici c’est que je n’ai pas tiré une taffe depuis le 24 août, mon arrivée au Dhamma Mahi près d’Auxerre.
Je n’ai pas bu une goutte d’alcool non plus, d’ailleurs, et sans aucun doute, ça aide vachement.
Ce qui est nouveau, parce que oui, quelque chose a changé
Moi, non, je n’ai pas changé… Pas fondamentalement en tout cas !
Le manque physique a complètement disparu cette fois. Pendant ma retraite, à aucun moment je n’ai eu envie de fumer. Bien sûr, personne ne fume là-bas, alors c’est plus facile. Je voyais parfois une scène, quelqu’un sur un banc, mon insomnie sous les étoiles… Et j’y ajoutais mentalement une cigarette, en me disant : “d’habitude, ce serait comme ça.” Mais c’est la version “normale” de la scène qui me semblait vraiment étrange.
Depuis que j’en suis sortie, j’ai eu envie de fumer dans une certaine circonstance (conflictuelle) et heureusement que mon tabac était dans la portière de ma voiture dont je n’avais pas les clés sur moi. Toutefois, je sentais que l’envie était “habituelle” et mentale, pas du tout physique. L’idée de me remplir les poumons de fumée ne me faisait pas du tout envie, alors même que j’étais à deux doigts d’en allumer une (si j’avais eu mes clés…) ! Bizarre, non ?
Je n’avais pas décidé d’utiliser Vipassana pour arrêter de fumer ; j’avais décidé de respecter les règles, donc pas de tabac, et qu’on verrait bien à la sortie.
Pendant ma retraite, j’ai vu assez rapidement ce déclic, au bout de deux ou trois jours. Je me suis imaginée fumer une cigarette en sortant, et ça me paraissait carrément étrange comme image, et la sensation ne me faisait pas envie. Assez rapidement, la question de l’alcool s’est posée, parce que je sais depuis un moment déjà que mon “comportement alcoolique” n’est pas vraiment libre, donc pas très sain. Difficile pour moi d’imaginer passer une soirée avec les copains sans boire d’alcool ! Ça a même été une vraie frustration en Inde, au début, parce qu’on ne trouvait pas de bière à Tiruvanamalai (une ville sainte, on n’avait pas pigé qu’il fallait trouver le marché noir !). Ensuite je m’y suis très bien faite (il faut dire que l’alcool n’est pas terrible mais onéreux, et que je voyageais roots avec très peu d’argent), mais à Bali j’ai été super ravie de trouver des mojitos… Bref, je savais déjà qu’il y a autre chose que du plaisir dans ma consommation d’alcool. J’ai donc décidé de ne plus boire d’alcool jusqu’à ce que j’ai une bonne raison d’en boire : une très bonne bouteille, une occasion exceptionnelle… Et vraiment, profondément, envie. Pas “besoin”, hein, surtout pas !
Ça fera bientôt un mois… Pour le moment, je le vis très bien : je ne me prive pas de sortir, de voir mes amis, de fêter leurs anniversaires… Mais je trinque avec du kéfir, une boisson fermentée (et donc alcoolisée comme une bière sans alcool) que je prépare moi-même et qui est sensée avoir énormément de vertus. Je mange ce qui me fait envie, vu que j’ai plutôt des envies saines, je me fais confiance. Je ne me refuse certainement pas mon carrot cake vegan (je vais vous remettre la recette car je l’ai ENCORE améliorée !!), ni même les cookies pas du tout vegan et au contraire largement beurrés de mon ami américain, Steven. Et je n’ai pas l’impression de grossir du tout. Je n’ai pas “tout le temps faim” comme en septembre dernier, il faut dire.
Je me sens très bien, en fait. J’ai beaucoup, beaucoup d’énergie, mes journées sont d’une intensité que j’ai rarement connue dans le passé, et quand je vais enfin me coucher je dors comme un loir. Seules mes lectures en pâtissent, car je n’ai pas le temps de lire plus de 5 lignes avant le choc des paupières !
Comme ça, c’est fait, la bonne résolution de la rentrée, chez moi, c’est me mettre à la compta sérieusement ! J’ai découvert L’Accro du budget, j’espère qu’elle va m’aider :))
Et vous alors, vous en êtes où avec vos addictions, vos résolutions de septembre ?
Nanie
28 septembre 2016Super Charlie… Allez tiens le coup, cette fois, je suis sûre que c’est la bonne ! ^^ C’est marrant, mais je me retrouve pas mal dans la dernière partie de ton article : des envies de nourriture saine, beaucoup moins de fringales qu’avant, un bien-être accru, de l’énergie… (seul point noir : je ne dors toujours pas bien… Mais, gros changement par rapport à avant : je me réveille quand même relativement tôt, peu fatiguée et de bonne humeur ^^). Moi ce qui m’aide beaucoup c’est la méditation, le yoga, le Pilates (car font travailler la respiration), la pensée positive, la lecture de livres sur le développement personnel… Je me sens vraiment transformée et ce depuis très peu de temps en fait ! Pourtant, le yoga, ça fait des années que j’en fais, le Pilates j’entame ma deuxième année, mais j’ai l’impression que c’est seulement depuis quelques temps que ça a un réel effet. Je pense que d’une, je n’étais sans doute pas prête au changement intérieur avant (même si j’essayais de toutes mes forces) et de deux, parce que depuis que je connais Lætitia, je me suis mise justement à ce que je citais avant : le développement perso, le positivisme, etc. Le tout combiné, le fait que je sois désormais prête, je vois enfin une super évolution et suis aussi beaucoup plus ouverte aux autres. 😉
Bizzzz
Stéphanie (du pique-nique de Nice)
Charlie
28 septembre 2016Merci Stéphanie pour ton partage d’expérience, c’est très intéressant ! Le changement se fait petit à petit en effet, et pas vraiment à force de volonté, mais parce qu’il répond à un besoin réel et profond 🙂 et du coup c’est un changement durable !
Et bien sûr que je me souviens de toi, et ce pique-nique de Nice était si chouette !