L’amour – nouvelle #7
Publié par Charlie | Commentaires :2 | 23 février 2015Je t’aimais à la folie, et je ne sais même pas pourquoi. Je ne savais déjà pas pourquoi à l’époque, ce qui est toujours la meilleure façon d’aimer. Penser à toi me serrait ce qui devait être mon deuxième cœur, un cœur secrété par mon corps pour n’aimer que toi, un cœur animal pour n’aimer qu’une seule fois, dans le bas-ventre, bien sûr, ce cœur, et un long frisson remontait le long de ma colonne vertébrale, en suivait les tourments, et faisait courber ma nuque dans un sourire.
C’était bon de penser à toi, c’était absence subite et joie du lendemain. La chair de poule.
On croyait en dieu et aux tartes aux abricots, dévorées avec les doigts dans des jardins. Les mains et les mentons jutant tièdes. C’était l’été, le seul été du monde. Il a fait soleil et sourire tous les jours.
On avait tant de promesses à se taire, tous nos vœux à exaucer. On se caressait du bout des cils. Il aurait fallu savoir faire la roue. Quand on est heureux sans le faire exprès, on ne sait pas comment faire pour le rester. La première peur ferme les poings et le cœur.
J'ai écrit ce texte en juillet 2011. J'espère qu'il résonnera pour vous comme pour moi. Je crois que j'attendais de l'avoir offert pour le partager.
Milou
24 février 2015Snif snif! 🙂 sublime
Charlie
25 février 2015Merci ma chère ! Mais tu le trouves triste, ce texte, vraiment ? (pas moi, tu l’auras deviné ;))