dans  CULTURE

Poèmes donc…

Publié par Charlie | Commentaires :3 | 23 mars 2010

Je vous ai intrigués avec cette histoire de poèmes, hein?

héhé.

Petite présentation/explication d’abord. Il s’agit d’un tout petit recueil que j’ai appelé Hors temps parce que j’y ai regroupé des poèmes qui datent d’époques et d’âges assez différents ; les plus anciens remontent au lycée (écrits en cours de français en 1e, en cours de philo en terminale), les plus récents ont été écrits quelques mois ou semaines avant la publication du recueil (il y a deux ans environ).

Et puis, j’ai toujours pensé que la poésie, c’est une fenêtre sur un temps plus immobile que celui qu’on vit tous les jours.

J’ai mélangé des poèmes très courts et d’autres plus longs. Mais, comme dans tous les recueils, ce qui est vraiment intéressant c’est de découvrir comme les textes résonnent entre eux.

Le recueil s’ouvre sur un vers isolé :

Des petits barreaux gris sombre ont remplacé mes cils

Il y a des voix qui se taisent
Et quelque chose ou quelqu’un, en moi
Qui veut parler et chanter

J’ai croisé un homme

Assis sur le sol Ses yeux
Couraient trop vite

Il m’a renversée.

Des nuits entières à briser
Des jours entiers à plier
Plier sur les anciennes pliures
Où le sang affleure
À chaque instant

Le monde est si loin après
Toute une vie à marcher
L’horizon je l’ai dépassé
Piétiné
Je suis allée si loin
Que j’ai oublié d’où je suis

Encore tout droit
Au bout de l’eau
Le ciel
La chute est vertigineuse

Hors temps
Figures de suie :
On se regarde
Tous identiques
Le visage sale et les yeux coupables
Pour ne pas se regarder dans les yeux
On ne regarde que nos ombres
Mais lui a vu mes yeux fuyants
Et mes mains qui tremblaient

et j’avais de drôles d’idées sur l’amour, quand j’étais toute jeune… 😉

Je t’aime ou peut-être je souffre
Juste dans la chaleur du corps
Là le cœur n’a rien à voir :
Mon âme si elle est est absente
Il n’y a qu’un cri qui se tord
Quelque chose qui se plaint
Plainte incapable de se comprendre
Là au fond il n’y a aucun miroir
Rien ne se voit et rien ne se sait
Quelque chose crie et ce quelque chose
N’a ni corps
Ni bouche
Ni voix

Si vous aimez, vous en aurez d’autres, des plus longs.
D’ici là, je retourne à ma lecture, un livre très très chouette dont je vais vous parler dans pas longtemps, vu que je l’ai presque fini et que je me suis fait drôlement plaisir 🙂

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3 commentaires

  • Marianne
    5 février 2014

    Jolis poèmes, surtout le premier qui m’a touché.
    Et je retiendrais aussi le vers isolé (je voulais mettre au début le vers solitaire, mais me suis ravisée…hum^^), très beau, qui annonce bien la suite, je trouve.
    Donc oui pour des poèmes plus longs, surtout si ce sont tes préférés!
    🙂

  • What the L.
    5 février 2014

    j’aime beaucoup ce que tu écris, surtout figures de suie ; les plus courts me font penser à des haikus

  • Charlie
    5 février 2014

    Merci les filles *rougit*
    Effectivement, y a de l’inspi côté haïkus et Philippe Jaccottet (grand lecteur de haïkus et poète français contemporain que j’aime d’amour, on en reparlera)

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