dans  SPIRIT

De la Provence à la Bourgogne… Préambule

Publié par Charlie | Commentaires :0 | 11 octobre 2017

Celles et ceux qui, ici, me lisent depuis quelques temps le savent : j’ai vécu à Paris où j’étais éditrice junior et puis j’ai quitté mon boulot, ma famille, mes amies et collègues, j’ai pris mes clic et mes clac et j’ai emménagé en Provence. C’était il y a bientôt 5 ans. Je vous avais parlé dans cet article, Parisienne à la campagne, de ce qui avait changé dans ma vie suite à cette décision, au niveau professionnel, vie sociale et santé, bien-être.

Et puis, il y a 3 ans, ma nouvelle vie avait basculé brutalement. Celles et ceux qui savent lire entre les lignes le savent : nous étions sur le point d’acheter une maison, et mon compagnon a rompu d’un coup et m’a sommé de quitter notre maison. Des choses qui arrivent quand on n’a pas réglé tous ses problèmes avec le couple et l’engagement. J’avais pudiquement évoqué le sujet dans cette petite nouvelle.

Si je vous en parle plus ouvertement aujourd’hui, c’est parce que ça me paraît nécessaire pour comprendre la suite de mes aventures ! Je ne regrette pas du tout cet épisode qui peut paraître désolant comme ça… Mais c’est cette violente rupture qui m’a amenée sur le chemin de la douceur : j’ai appris à m’aimer, j’ai apprivoisé ma solitude, j’ai gagné en confiance en moi, et j’ai vu pousser sur ces nouvelles bases de très belles amitiés… Et un nouvel amour.
Je vous ai parlé de ce cheminement dans les articles De la douceur, bordel !

Avec la méditation, je me suis connectée à moi beaucoup plus profondément que jamais auparavant, et j’y ai trouvé la force d’affronter l’épreuve suivante : au moment de ma rupture amoureuse, je me suis retrouvée sans logement, je squattais donc chez des amis. “Heureusement”, j’avais un travail ! Au début, ça m’a sauvée : au chômage et jetée dehors par son mec, ça n’annonce pas du bon ! Et puis… Plus j’apprenais à m’aimer et me respecter, plus j’intégrais que j’étais digne de respect, plus je me rendais compte que ce que je vivais au travail ne rentrait pas dans la case Douceur !

Comme je m’attaquais à la communication non violente, un nouveau monde à explorer, j’ai essayé, justement, de communiquer clairement. Et ça a eu l’air de fonctionner, j’ai même reçu des excuses !
En parallèle, je continue de créer mes bijoux, le soir en rentrant du travail et de les exposer le week-end lors des ventes de Miss Crevette. Et puis, passé la période de Noël, ça a recommencé à dégénérer, jusqu’au jour où j’ai pris conscience que j’avais PEUR. Mon patron se mettait dans des états de colère pour une minute de retard, ou pour une raison inconnue, qui me faisait rentrer la tête dans les épaules et craindre qu’un coup ne parte. Alors là, j’ai réagi, j’ai pris conseil auprès de ma copine La Fille de l’Encre à qui je voue une reconnaissance éternelle ! et je suis allée voir mon médecin. La première fois qu’il m’a rencontrée, c’était peu de temps après mon arrivée dans la région, j’avais un bout de verre de 1,6 cm entre l’articulation de l’index et du majeur, un bleu qui me prenait toute la main et j’avais fait un malaise vagal toute seule dans ma maison au milieu des bois… Et je rigolais. Donc j’aime autant vous dire que quand j’ai commencé à pleurer au bout de deux phrases bafouillantes, il a compris tout de suite que ça n’allait pas du tout !

Ca a été une période vraiment compliquée, longue, tortueuse… Mais ça s’est bien terminé, avec une rupture conventionnelle, ouf. Mis bout à bout, mes anciens droits parisiens et les nouveaux : j’avais deux ans devant moi, et, vous vous en doutez, je savais parfaitement quoi faire de ces deux années !!

En fait, je peux même dire que mes bijoux O’Plumes m’ont sauvée. Une de mes amies chéries a vécu les mêmes mésaventures que moi en même temps, mais elle n’avait pas de projet et c’était beaucoup plus dur pour elle. Avec l’arrêt maladie, on se retrouve à la maison du jour au lendemain, et contrairement à ce que certains s’imaginent ce n’est pas vraiment ce que j’appellerais un choix : c’est une nécessité. Être à l’abri.

Je me suis plongée dans le travail, dans la création, et très vite, j’ai repris pied, j’ai créé le collier Sourire, les boucles Birdilles (que je faisais déjà mais seulement pour ma mère…), bref, ma créativité explose !
Début juillet, j’étais libérée de mon contrat toxique, en août je participais à mes premiers marchés artisans professionnels ! Quelques mois plus tard, je partais en Inde, je me rasais la tête et vivais plein d’aventures et de rencontres formidables, j’allais créer et vendre mes bijoux pendant deux mois à Bali et je rentrais en France juste à temps pour rencontrer mon amoureux. Quelques jours à peine après mon retour chez moi, je m’éveillais en sachant que je ne vivais pas là où j’aurais dû. Je participais à la première tournée des Pic Nic Zéro Déchet de Laëtitia, je me faisais plein de nouveaux amis et m’extasiais sur notre beau pays, et, à l’aube de l’hiver, je recevais le titre d’Artisan d’Art par ma Chambre des Métiers (joie & fierté puissance 10.000 !!)…

Et en janvier, je repère mon trajet pour me rendre à mon deuxième stage Vipassana (si si, je t’ai parlé du premier… Rappelle-toi : c’est grâce à ça que j’ai arrêté de fumer pour de bon !) et tout à coup, une évidence me saute aux yeux : c’est là-bas que je devrais aller vivre, en Bourgogne ! Comment ai-je pu en douter, hésiter ? J’ai toujours adoré la Bourgogne, j’y ai vécu ma première année et demi de vie, et depuis, chaque fois que je vois ses paysages, mon coeur tressaille : “maison !” comme dirait E.T.

Je me mets en quête d’une maison, je crois avoir trouvé du premier coup et puis et puis non. Coeur brisé. Une de mes amies chéries à qui j’avais parlé de cette première maison, presque une cabane dans les bois avec une caravane pour atelier, des toilettes sèches… Bref, n’en parlons plus ! m’appelle désolée et me dit pour me consoler : “tu sais j’ai regardé les annonces, je suis rassurée, il y a des offres, tu devrais trouver ton bonheur… Tu as vu la maison de Druyes d’ailleurs ?” A vrai dire, non, pas du tout, elle dépasse un tout petit peu le budget que je me suis fixé. Je jette un oeil… Puis les deux… Et voilà que quelques mois plus tard j’emménage dans cette maison, avec un bel atelier et une vraie cuisine : CATHY, MERCI !!!

Dans un prochain épisode de la série “je vous raconte ma vie”, je vous dirais toute la vérité sur la migration sud -> nord au début de l’automne : vraie bonne idée ?

En attendant vous pouvez retrouver les premiers bijoux made in Bourgogne ici !

Bonne journée mes jolis ! N’hésitez pas à régir dans les commentaires, si vous avez vécu des choses similaires ou si vous avez des questions…

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